Paris, Lyon, Genève le 08 décembre 2023
Le collectif Libertas salue la libération de 32 prisonniers de guerre et civils arméniens, annoncée dans le cadre d’un accord entre les gouvernements arménien et azerbaïdjanais.
Libertas rappelle qu’il avait pris fait et cause pour la libération de ces prisonniers en sollicitant des ONG internationales, et des collectivités territoriales françaises et européennes leur parrainage en vue de leur libération.
Selon les premières informations à confirmer, les 32 prisonniers libérés comportent des civils capturés à Chouchi au lendemain du cessez-le-feu de 2020, 26 soldats arméniens capturés par l’armée azerbaïdjanaise les 13-14 décembre 2020 lors de l’occupation de Hadrout dans le sud de la République d’Artsakh, ainsi que des soldats et civils kidnappés d’abord en mai 2021, puis en août 2023 sur le point de contrôle illégal entre l’Artsakh et l’Arménie.
L’Azerbaïdjan détient encore 23 autres Arméniens, civils, militaires et responsables politiques de la République d’Artsakh. Parmi eux, des soldats arméniens ayant combattu lors de la première guerre de l’Artsakh, coupable d’avoir pris part à l’autodéfense arménienne face au nettoyage ethnique déjà engagé par l’Azerbaïdjan. Ces personnes font actuellement l’objet de condamnations à des peines allant jusqu’à 20 ans de prison, pour des crimes inventés lors de parodies de procès dans un pays bien connu pour son bas niveau de démocratie.
Hilda Tchoboian, du collectif Libertas, a déclaré à cette occasion : « Libertas se réjouit du retour dans les prochains jours de ces prisonniers dans leur famille, en espérant que leur libération mettra enfin un terme à leurs souffrances, ainsi qu’à celles de tous leurs proches traumatisés par la vision des scènes de maltraitance infligée aux Arméniens capturés ».
Survenues avec 3 ans de retard pour certains prisonniers utilisés comme monnaie d’échange dans le cadre des négociations de paix entre l’Arménie et l’Azerbaidjan, ces libérations doivent être suivies de la relaxe de tous les autres prisonniers otages du régime d’Aliev.
Libertas témoigne du fait que le CICR rend visite toutes les 5 semaines aux prisonniers de guerre et aux civils détenus. Cependant, il s’avère que les dirigeants politiques enlevés et détenus illégalement ne bénéficient pas de ces visites régulières. LIBERTAS craint pour leur santé, et en l’absence d’informations fiables de la part d’organisations internationales impartiales, met en garde l’Azerbaïdjan contre de possibles mauvais traitements à leur encontre.
Libertas tient à remercier tous les parrains, villes, personnalités et ONG, qui se sont engagées pour la protection et la libération des prisonniers de guerre aujourd’hui libérés. Leur engagement est aujourd’hui récompensé.
Comme le reste des prisonniers de guerre retenus à Bakou, les 8 dirigeants de la République d’Artsakh doivent être mis en liberté sans conditions.
Le collectif LIBERTAS